Si les vaches laitières,
Ruminantes et paisibles,
Ne voient en leur clairière
Qu'une distraction visible,
C'est bien celle des trains,
Qui passant sous leurs yeux,
Leur donne de l'entrain.
Mais les vaches, ces bêtes,
Si reconnues pourtant,
Ne sont seules guillerettes,
De ce divin passe-temps,
On construit en effet,
Les voies de chemins de fer,
Parfois sans faire exprès
Aussi près des cimetières
Tels les vaches laitières,
Ruminantes et paisibles,
Les morts les plus austères,
Contemplent, impassibles,
Le passage excitant,
Des locos et leurs wagons.

Les morts regardent passer les trains.

Lénil , Novembre 2010

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